Le financement de ce projet, initialement accordé pour 2016-2018, a été prolongé d’un an.

Présentation

Le ciblage sélectif d’un type de cellules parmi un ensemble extrêmement diversifié de cellules est un enjeu majeur pour le développement de nanosystèmes intelligents de délivrance de médicaments. Des approches multivalentes se basant sur la fonctionnalisation du nanovecteur par un grand nombre de ligands présentant une faible affinité pour un récepteur spécifique ont été rapportées dans la littérature. Celles-ci permettent de ne cibler que les cellules exprimant ce récepteur au-dessus d’une certaine concentration membranaire. Néanmoins, cette approche n’apporte toujours pas l’assurance de n’affecter que les cellules ciblées.

Durant la première année de ce projet de recherche, nous avons développé une approche multivalente permettant de ne viser que des cellules exprimant une combinaison de différents récepteurs à leur surface, diminuant ainsi la probabilité d’une reconnaissance non-désirée. Cette stratégie a été éprouvée à l’aide de modèles numériques ainsi qu’expérimentalement à l’aide de systèmes modèles dans lesquels des nanoparticules d’or fonctionnalisées par des brins d’ADN permettent de cibler des liposomes également fonctionnalisés par des brins d’ADN présentant des séquences partiellement complémentaires.

Les résultats obtenus, bien qu’extrêmement encourageants, ont montré une sensibilité inattendue de la sélectivité du ciblage au contrôle précis de la quantité des différents brins d’ADN greffés sur les NPs, ce qui nous a encouragés à envisager une deuxième stratégie utilisant des nanovésicules lipidiques également comme vecteurs. Lorsque cette stratégie sera optimisée, nous en démontrerons l’intérêt biologique majeur en ciblant in vitro une lignée pathogène d’E. coli a l’aide de nanovecteurs fonctionnalisés par des aptamères spécifiques à cette souche bactérienne.

Promoteurs

  • Gilles Bruylants, École polytechnique de Bruxelles, et Bortolo Mognetti, Faculté des Sciences, ULB
  • Pietro Cicuta et Lorenzo Di Michele, Cavendish Laboratory, Université de Cambridge

La Dr Roberta Lanfranco a été engagée sur ce projet grâce au financement de la Fondation.