Le 21 avril 2023, avant la réception à la Résidence de Son Excellence Bruno van der Pluijm, Ambassadeur de Belgique au Royaume-Uni, le Réseau Alumni de la Fondation organisait une visite des collections égyptiennes du British Museum. Nous avons eu la chance d’être guidés par Amélie Deblauwe, ancienne lauréate de la Fondation, égyptologue de formation, aujourd’hui Senior Digitisation Technician à l’Université de Cambridge, où elle photographie et digitalise des textes anciens.

Comme elle nous le rappelle, l’année 2022 coïncidait avec le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. Au cours de la visite nous avons pu étudier de nombreux exemples de leur utilisation, y compris la célèbre pierre de Rosette.

« L’écriture hiéroglyphique combinait phonogrammes et idéogrammes avec une grande souplesse, la rendant tout particulièrement difficile à déchiffrer », explique Amélie. « Au cours d’une existence remarquable de plus de 3500 ans, cette flexibilité a permis aux hiéroglyphes (appelés ‘parole divine’ en égyptien) d’être utilisés pour remplir des besoins tant religieux que politiques, ou encore quotidiens. Gravés profondément dans les temples en pierre, ils permettaient au pharaon d’affirmer sa dominance, sa légitimité, et de s’associer intimement aux dieux. Esquissés en hiératique (leur forme cursive) sur des rouleaux de papyrus, ils fournissaient une feuille de route pour le voyage dans l’au-delà. Les textes peints sur les murs de tombes de nobles richement décorées invitaient leurs visiteurs à se rappeler des accomplissements de la personne défunte, et à prononcer son nom afin d’en faire perdurer la mémoire. Les anciens égyptiens croyaient profondément au pouvoir et à la capacité créatrice des mots. Il n’est dès lors pas étonnant que la dernière inscription hiéroglyphique connue ait été un graffito votif laissé par un prêtre dans l’espoir qu’il durerait ‘pour l’éternité’ ».

La Fondation remercie chaleureusement Amélie pour cette passionnante visite ainsi que pour la note rédigée pour cet article.