Dans l’attribution des Starting Grants 2020 du European Research Council, l’Université libre de Bruxelles et la Vrije Universiteit Brussel sont arrivées ex æquo : chaque institution peut vanter quatre noms de chercheuses et chercheurs ayant décroché le prestigieux subside.

Parmi ces huit talents, la Fondation est heureuse de compter deux Alumni, Olivia Angé (Laboratoire d’Anthropologie des mondes contemporains, ULB) et Christophe Snoeck (Analytical-Environmental-& Geo-Chemistry Group, VUB). Tous deux ont pu travailler quelques années à l’Université d’Oxford dans le cadre d’une bourse de la Fondation avant de retourner à Bruxelles.

Intitulé SeedsValues, le projet d’Olivia Angé étudiera le rapport entre valeurs éthiques et engagement des cultivateurs en faveur de l’agrobiodiversité, en s’intéressant à trois différentes cultures. “Le projet”, peut-on lire sur le site de l’ULB, “ethnographiera des réseaux de relations, à la fois affectives et instrumentales, impliquant des humains et des semences dans trois hauts lieux d’agrobiodiversité : les pommes de terre au Pérou, le maïs au Mexique et le riz au Laos. Présentes sur les marchés globaux et promues par les institutions internationales comme essentielles pour soutenir la sécurité alimentaire sur notre planète abimée, ces cultures sont traitées avec respect par les cultivateurs indigènes qui les produisent et les consomment chaque jour. Ainsi, SeedsValues estime que l’agriculture offre un objet ethnographique unique pour dépasser le clivage existant entre les études économiques et éthiques sur la valeur et contribuera ce faisant à l’élaboration d’une anthropologie générale de la valeur.”

Le projet de Christophe Snoeck – LUMIERE – Landscape Use and Mobility in EuRopE – vise à “éclairer les changements dans la mobilité, les schémas de migration et l’utilisation des paysages au sein des populations anciennes en Europe, en réunissant – grâce aux techniques de pointe dans le domaine de la bioarchéologie – des données obtenues directement de corps incinérés et inhumés”. Le but, explique la VUB dans un communiqué de presse, “est d’identifier et de caractériser les mouvements de populations à l’échelle locale, régionale et européenne, afin d’expliquer comment et pourquoi les populations se déplaçaient, ainsi que la manière dont elles utilisaient le paysage environnant. La période étudiée se situe entre le Néolithique et le Haut Moyen Âge, quand la crémation et l’inhumation étaient toutes deux pratiquées”.

Toutes nos félicitations à Olivia et Christophe !