En 2016 la Fondation Wiener-Anspach avait soutenu l’organisation du colloque international « L’Éristique : Définitions, caractérisations et historicité », organisé par son Alumnus Sylvain Delcomminette (Professeur de Philosophie ancienne à l’ULB) et par la Dr Geneviève Lachance (chercheuse postdoctorale à l’Université de Gand). Parmi les intervenantes et intervenants, le Prof. Paolo Fait (Université d’Oxford) et Nicolas Zaks, lauréat de la Fondation en 2012/2013 et actuellement chercheur postdoctoral à la KU Leuven.
Aujourd’hui les actes de ce colloque sont publiés aux Éditions Ousia.
Présentation
L’éristique demeure un sujet de controverse. Dès l’Antiquité, les experts ne s’entendaient pas sur son statut épistémologique. Est-elle une forme de sophistique, comme le suggère Platon, ou une propédeutique à la philosophie, comme le laisse entendre Isocrate ? En quoi se distingue-t-elle de la dialectique, plus précisément de l’antilogique éléatique ? Ses origines sont également un sujet de discorde. Protagoras apparaît comme son inventeur le plus probable ; pourtant, on ne retrouve aucune occurrence du terme dans les textes antérieurs au IVe siècle avant notre ère. Qu’est-ce que l’éristique ? En quoi consiste-t-elle et quels éléments ont contribué à son développement ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles les contributeurs du présent volume ont cherché à répondre, offrant ainsi la première étude systématique de ce mouvement philosophique encore mal connu.