Le Centre Altaïr est une association basée à l’ULB ayant pour but la promotion de l’étude de l’activité scientifique dans son contexte historique, avec une attention particulière pour les disciplines mathématiques et apparentées.

Comme chaque année, Altaïr propose en 2025-2026 un cycle de conférences grand public données par des spécialistes, dont trois Alumni de la Fondation.

Le 29 novembre, Christophe Snoeck (Research Professor à la VUB et Directeur du Brussels Bioarchaeology Lab), donnera un conférence intitulée « On devient ce que l’on mange : reconstruire la vie humaine dans la préhistoire grâce à la géochimie ».

Résumé

En 1825, Jean Anthelme Brillat-Savarin écrivit “Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es”. Déjà en 1825, il était clair que l’alimentation formait une partie essentielle de notre identité. Au fil du temps, les habitudes alimentaires ont évolué, se sont adaptées et ont été ajustées aux besoins ou aux préférences de nos ancêtres. L’accès à certaines ressources ou le choix de ne pas en consommer d’autres a joué un rôle majeur dans le développement de sociétés et civilisations. Les documents historiques ont énormément contribué à l’étude de l’alimentation et de la mobilité dans les sociétés passées. Cependant, d’autres méthodes sont nécessaires pour mieux comprendre les préférences alimentaires individuelles et collectives, ainsi que l’origine géographique de cette alimentations. Ceci est d’autant plus important pour la Préhistoire, période pour laquelle nous n’avons pas de sources écrites. La géochimie isotopique a, au cours des 50 dernières années, apporté de nouvelles informations cruciales sur les régimes alimentaires et la mobilité de nos ancêtres. Cette présentation retrace l’apport de la géochimie isotopique à l’étude de la vie humaine dans la préhistoire en Europe, de la Grèce à l’Espagne, en passant par Stonehenge.

Le 6 décembre, Benoit Famaey (Chercheur à l’Observatoire astronomique de Strabsourg) interviendra sur le thème « Lumières récentes sur le secteur sombre de l’Univers : où en sommes-nous ? »

Résumé

Le modèle standard actuel de la cosmologie suppose que la majorité de la matière dans l’Univers est sous une forme inconnue, appelée matière noire. Cette matière noire permettrait notamment d’expliquer la rotation des galaxies, le lentillage gravitationnel des amas de galaxies et l’aspect du fond diffus cosmologique, la lumière la plus ancienne de l’Univers. En outre, pour expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers et rendre compte de son contenu énergétique total, il nous faut aussi ajouter une forme d’énergie noire, qui ne se dilue pas dans l’expansion. Mais tout ce secteur sombre de l’Univers est-il vraiment ce que l’on pense qu’il est ? Je reviendrai d’abord sur l’histoire de ce(s) concept(s) et les implications pour la cosmologie ainsi que pour la formation et l’evolution des galaxies, avant de faire le point sur les multiples interrogations qui subsistent, sur les limites du modèle et sur les éventuelles alternatives.

Enfin, le 14 mars 2026, Corentin Caudron (Professeur de Géosciences à l’ULB) proposera un exposé sur « Les dangers volcaniques en Europe et en Belgique » (le résumé sera publié prochainement).

Toutes les infos pratiques sur ces rencontres, qui ont lieu le samedi de 10h00 à 11h30 à l’ULB, sont disponibles sur le site du Centre Altaïr.