Le mardi 6 mai notre lauréat Davide Martino, chercheur postdoctoral en histoire au sein des centres sociAMM et MMC (Mondes Modernes et Contemporains) de l’ULB, interviendra lors d’un séminaire intitulé « Qui a vidé la terre d’eau ? Une histoire environnementale du Suriname colonial à l’époque moderne ».
Abstract
La partie de la côte sud-américaine située entre l’Orénoque et l’Amazone, nommée « côte sauvage » par des navigateurs européens en raison de l’impraticabilité de ses forêts, portait un nom différent pour ses communautés indigènes : faisant référence à la pénétrabilité de ses fleuves, elles l’appelaient Guyane, « terre d’eau ». Au cours du XVIIIe siècle, ces communautés indigènes, ainsi que les colons européens et les travailleurs africains réduits en esclavage, ont mis en place une infrastructure hydraulique sophistiquée pour transformer une partie de cette « terre d’eau », les possessions hollandaises le long du fleuve Suriname, en une colonie de plantation « modèle ». Les profits néerlandais reposaient sur la violence et l’exploitation, mais aussi sur la construction d’un environnement hydraulique gérable. Cette communication étudie cette construction en se concentrant sur l’histoire environnementale de Paramaribo, le seul centre urbain du Suriname colonial, et d’une plantation sucrière située à l’intérieur des terres.
Davide Martino, Docteur en Histoire de l’Université de Cambridge, a obtenu un subside postdoctoral de la Fondation pour entreprendre des recherches à l’ULB sur le thème « Terre d’eau : constructions de l’environnement hydraulique dans la colonie du Suriname, c. 1650-1850 », auprès de la Prof. Chloé Deligne.
Le séminaire aura lieu de 16h à 18h00 dans le local NA4.302 (Solbosch). Plus d’informations sont disponibles sur le site du sociAMM, où vous pouvez également visiter la page personnelle du Dr Martino.