Il n’arrive pas souvent que deux de nos Alumni apparaissent dans le même numéro d’un magazine: c’était le cas la semaine dernière dans Le Vif (numéro du 18 octobre).
Le magazine publie un portrait de Clémence Mathieu, Docteure en Archéologie, bénéficiaire en 2012/2013 d’une bourse postdoctorale à l’Université Cambridge et aujourd’hui directrice du Musée International du Carnaval et du Masque de Binche, « une institution plus connue à l’étranger que chez nous et qui ouvrira bientôt une section complètement repensée sur le carnaval local et ses gilles ».
« Pour sûr, son enthousiasme est communicatif », écrit la journaliste Fanny Bouvry. « Dès que l’on serre la main de Clémence Mathieu, dans l’entrée du Musée du carnaval et du masque, on ne peut que constater son bonheur d’être là. Large sourire, voix passionnée, flot de paroles ininterrompu : on ressent sa soif de raconter ce lieu qu’elle pilote depuis 18 mois, après y avoir travaillé trois ans comme collaboratrice scientifique. ‘Nous avons plus de 10 000 pièces qui couvrent des rituels du monde entier, nous annonce-t-elle. Sur la scène ethnographique internationale, on est vraiment reconnu, plus qu’au niveau belge d’ailleurs. On a des demandes du Wereldmuseum à Rotterdam, du Quai Branly à Paris…’ « .
Dans le même numéro Daniel Zamora, Docteur en Sociologie et bénéficiaire en 2016/2017 d’une bourse postdoctorale à l’Université de Cambridge, signe un article au titre provocateur, « Vive la pauvrophobie! », formulant une analyse critique de ce concept de plus en plus populaire.
« Les pauvres sont-ils effectivement essentiellement victimes de ‘discriminations’ et leur situation se verrait-elle améliorée par la fin des préjugés? », demande Zamora. Il est de tout autre avis: « Alors que la lutte contre la discrimination vise une société d’égalité des chances, la lutte contre la pauvreté vise, quant à elle, une plus grande égalité des conditions. Notre objectif n’est pas une société qui accepterait les pauvres comme une minorité à respecter, mais une société sans pauvres ». Et d’ajouter: « En ce sens, bien entendu, la déconstruction des préjugés peut être une tâche salutaire pour la cause seulement si elle s’accompagne d’une critique des mécanismes macroéconomiques qui produisent la précarité et non de la dite ‘discrimination des pauvres’ « .